Le lavoir de l'Arlatane est un élément du patrimoine rural gassinois. En périphérie éloignée du village, il se situe sur le sentier des Sources, au long du chemin de la chapelle Notre-Dame-de-la-Consolation. Il rappelle l'importance de l'eau en Provence.
Le lavoir de l’Arlatane doit son nom à la source qui surgit à côté. Son nom dérive probablement d’arelate, mot d’origine celtique désignant un lieu situé près d’un étang, un marais.
Sa position loin du village surprend. Les villageois ont choisi pour Gassin un lieu perché, sur la cime de la colline surplombant le golfe de Saint-Tropez et la baie de Cavalaire. Ils voulaient ainsi échapper à l’insécurité qui régnait sur le littoral, malgré la difficulté d’y trouver de l’eau. Plusieurs systèmes (récupération des eaux de pluie, forages, citernes) ont existé avant les méthodes modernes d’adduction d’eau. Au village, plusieurs ouvrages (tour primitive du château transformée en citerne, puits du XVIIe siècle) témoignent de ce passé. D’autres vestiges se retrouvent à travers le village, dans différents quartiers dont certains portent le nom de l’importance de l’eau en Provence, comme Bonne Fontaine.
Les lavoirs étaient autrefois des lieux de sociabilité pour les femmes qui les utilisaient. Ils étaient un lieu important de la vie publique.
Avant l’eau courante et les lave-linge, les Gassinoises se rendaient au lavoir pour y laver le linge de maison. Elles portaient ainsi les vêtements du quotidien comme les draps lourds.
Ce petit lavoir ouvert est à la taille de la petite communauté rurale qu’était Gassin jusqu’au XXe siècle. Il compte trois bassins, dont un pour le rinçage avant un second pour le lavage.
Le lavoir et la source sont également connus comme "La Source des Fées". Ils sont représentés sur l'énigmatique Monument à Saint-Joseph à l'entrée du cimetière.